Du 20 au 22 février prochaines, Montréal a le plaisir d’accueillir encore une fois la 5e édition de la Biennale Toronto / MONTRÉAL / Lille: Lumières de la ville. Organisé par Louise Poissant d’UQAM, Pierre Tremblay de Ryerson University et Alain Fleischer du Fresnoy, Lille, France, ce colloque porte sur la reconfiguration de l’architecture et des paysages urbains par le traitement du « matériau immatériel » qu’est la lumière.
Dans une nouvelle géographie de la ville urbaine avec toute une économie du réaménagement des villes qui ne dorment jamais, la lumière est appelée à jouer un rôle déterminant. Elle illumine. Elle invite à la célébration. Elle est un vecteur d’information, un appel à la connectivité, lieu d’expression, et bien d’autres fonctions.
Ainsi avec une programmation étoffée, ce colloque présente vingt-huit communications qui se succèderont sous cinq thèmes :
1. Monuments des nouvelles cités radieuses : révélation
2. Lumière et aménagement urbain : célébration
3. Du mur rideau à l’écran urbain : animation
4. De la façade à l’interface : connexion
5. Lumières et poésie urbaine : représentation
Je vous propose quelques événements à ne pas manquer.
Mercredi 20
14h00
Lumière et aménagement urbain: célébration
- Nuit Blanche – Lumière, une interface équivoque
Dans son exposé Des espaces autres. Hétérotopies (DEAH), Foucault met en opposition des emplacements sans lieu réel — les utopies avec les hétérotopies lesquelles sont “des sortes de lieux qui sont hors de tous les lieux, bien que pourtant ils soient effectivement localisables”1, par exemple: les cimetières et les prisons considérées comme des hétérotopies de déviations; les foires et la fête comme des hétérotopies chroniques et de passages; les bibliothèques et les musées qui enferment dans un lieu fixe une accumulation perpétuelle et indéfinie du temps. La lumière (comme le miroir dans le texte de Foucault) incarne en même temps un lieu et un non-lieu, une matérialité tout en étant immatérielle et devient donc une membrane mitoyenne entre utopie et l’hétérotopie. Nuit Blanche _ Lumière, une interface équivoque est un geste artistique qui explore les ambiguïtés de la lumière dans notre environnement.
Jeudi 21
9h00
Monuments des nouvelles cités radieuses : révélation
- Technologie Organique et Sémaphore Urbain
Jean-François Cantin aimerait se pencher, dans le cadre d’une réflexion sur l’élément Lumière dans la ville, spécifiquement sur les pratiques artistiques ayant recours à la lumière comme médium, à savoir qu’une analyse des pratiques esthétiques utilisant la lumière dans le contexte urbain ne peut se dissocier d’une réflexion plus large sur les arts technologiques. Pour sa part, dans sa pratique en installation vidéo et autres impliquant la lumière, il a recherché à utiliser les technologies de manière organique. Par technologies organiques il entend une intégration dans l’œuvre de hautes technologies – vidéo, informatique, robotique, pour ne nommer que celles là – à ce qu’il identifie comme basses technologies, c’est-à-dire matériaux produisant des phénomènes naturelles ou tout phénomène naturel comme tel. Par des technologies organiques il recherche à produire des métaphores qui représentent la condition humaine globalement : l’humain doué d’un corps naturel limité qui inventent des technologies comme extensions du corps pour en dépasser les limites. Quant à l’œuvre d’Art-Lumière dans la ville, il l’entrevoit comme un sémaphore urbain qui capte l’attention autant que la présence et qui transmet un message esthétique à décoder, à réfléchir.
http://vimeo.com/38398735
14 h
Du mur rideau à l’écran urbain : animation
- Lumière ludique dans l’espace public
Axel Morgenthaler présentera 8 études de cas sur la manière dont la lumière peut jouer un rôle créatif et peut transformer, ou mettre en valeur, un espace public et ses utilisateurs. Il s’agira d’œuvres publiques, d’affichages lumineux interactifs, ou encore, de murs de LED de basse résolution, qu’il a créés entre 2004 et 2012, dans le secteur de Montréal. Tous ces projets utilisent la lumière pour marquer, et ont recours à des bâtiments du patrimoine comme à des toiles pour de la peinture lumineuse. Alors que ces travaux sont tous très différents, ils ont une chose en commun : ils se situent dans le domaine de l’éclairage et des textures lumineuses animées, et ils invitent le passant à apprécier un environnement visuel dynamique. Les technologies DEL modernes à basse consommation d’énergie sont mixées avec des techniques d’éclairage créatives, développées pour les arts de la performance, avec comme objectif de rendre le paysage urbain plus intéressant et plus ludique.
Axel Morgenthaler – Photonic Playground, 2000
Vendredi 22
9h00
Lumières et poésie urbaine : représentation
- La ville éclairée par les images
A partir de quelques exemples (parmi lesquels certaines de ses œuvres photographiques), son propos consistera à montrer que la nuit des villes est éclairée par les images, et cela aussi bien du point de vue physique et pratique que mental et métaphorique. C’est dans la lumière des images que, depuis le milieu du XXè siècle, se révèle l’imaginaire urbain de la nuit.
14h00
De la façade à l’interface : connexion
- De la ville comme atelier pour un art de relations
L’histoire de l’art est parsemée d’innovations techniques ou technologiques, du tube de couleur qui extrait les artistes du siècle industriel de leurs ateliers aux projecteurs vidéo qui transforment nos villes en autant d’ateliers d’artistes. Sans omettre les espaces urbains qui, depuis qu’ils sont connectés, peuvent être considérés comme de gigantesques bases de données. Ils émettent autant qu’il reçoivent et s’adaptent aux moindres de nos désirs anticipés par des artistes de l’interface. Des architectures relationnelles de l’artiste montréalais Rafael Lozano Hemmer à la pratique en milieu urbain d’un design critique par les membres du duo parisien HeHe, c’est bien de relation entre les habitants et leurs cités au travers d’interfaces lumineuses dont il est question.
Rafael Lozano Hemmer – Triennale Québecoise, 2011
Quand :
Du 20 au 22 février 2013
Où :
Salle Polyvalente, SH-4800
Coeur des Sciences
Pavillon Sherbrooke de l’UQAM
200, rue Sherbrooke Ouest
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