Les Impatients vous convient au vernissage de leur toute dernière exposition. Les mondes est le fruit d’un projet d’envergure qui présente 18 photographies grand format, accompagné de sculptures nous transportant dans les nouveaux mondes créer dans les ateliers de création aux personnes ayant un problème de santé mentale.
L’animateur Pierre Bellemare présente à son groupe le travail de Nick Cave, un artiste visuel qui crée des sculptures sonores, colorées, déjantées et fantasmagoriques qui prennent vie lors de performances publiques. Ces sculptures, appelées Soundsuits, peuvent être portées tel un costume, cachant ainsi la couleur, la classe sociale et le sexe de la personne qui le revêt. La préoccupation de Cave, amener les spectateurs à regarder les choses sous un autre angle, à atteindre un état de rêve qui annihile tous préjugés.
Cette thématique touche et inspire au plus haut point les Impatients. Stimulés par les créations de Cave, les Impatients entament donc en 2012 un travail minutieux qui s’échelonnera sur une année et demie. Ils débutent tous avec la même base en toile de jute. De ce point de départ, les Impatients doivent créer leur propre ‘’personnage’’, par accumulation, tissage et collage de matériaux divers. Le travail accompli finit par sublimer la différence en la rendant plus grande que nature, faisant tomber les jugements habituels. Un monde sans tabou, un monde où toutes dissensions sont écartées faute de repères préétablis.
Où :
Galerie des Impatients
100, rue Sherbrooke Est, bureau 4000
Quand :
Vernissage mardi 28 octobre 2014 à 17h30
Exposition mardi 28 octobre au jeudi 18 décembre 2014
Ainsi, du mercredi 8 octobre au dimanche 19 octobre, le FNC vous propose près de 400 films et événements. Pendant ces 11 jours de festivités, vous pouvez voyager avec des films du Québec au Japon, en passant par l’Océan Atlantique.
Trente jours en mer pour observer les flots atlantiques, leur densité changeante et leur déploiement infini. Trente jours pour partager le quotidien de l’équipage d’un cargo et tâcher de capter un peu de la substance de ce réel maritime capricieux. Transatlantique est un essai documentaire qui s’offre comme une prière, avec ce que cela suppose de langueur et de mystère. Un film comme un espoir étrange et secret, suivant le regard des marins et essayant de deviner quels désirs et quelles puissances s’y épuisent. Le rituel des jours et des nuits, des travaux et repas, y trace, plutôt qu’une chronique industrielle, le périple intime, subjectif et souvent silencieux des hommes à bord, personnages en huis clos au milieu de l’infini. La machinerie gronde, les vagues battent la proue, la coque craque et grince sous la tempête. L’immensité s’ouvre et s’agite entre les deux rives de l’océan. Officiers et matelots s’affairent, s’amusent, s’inquiètent. Rêvent aussi. Le navire se révèle alors comme métaphore et microcosme : une île humaine au coeur d’un grand ailleurs. – Félix Dufour-Laperrière
INCOMPRESA Asia Argento 2014, Italie, France, 103 min, V.O. Italienne, Française, S.T. anglais
Incompresa c’est l’innocence libertaire d’une jeunesse qui frappe un mur. C’est le cri d’une génération qui force l’attention. Dix ans après The Heart Is Deceitful above all Things, c’est surtout le très attendu retour d’Asia Argento (Scarlet Diva) derrière la caméra. Ici, l’icône italienne de la rébellion ose tout, sans retenue aucune, se foutant des règles et des normes. Elle signe un film freestyle à l’esprit punk sur une gamine (magistrale Giulia Salerno) de neuf ans qui affronte le chaos du monde. – Julien Fonfrède
LE ROI ET L’OISEAU Paul Grimault 1980, France, 87 min, V.O. Française, S.T. anglais
Pour le roi Charles Cinq et Trois font Huit et Huit font Seize, aucun doute n’est permis. Sa femme sera la jolie petite bergère ou ne sera pas. Mais la jolie donzelle est éprise d’un charmant ramoneur de rien du tout avec qui elle décide de s’enfuir, se réfugiant notamment en haut de la plus haute tour du palais du royaume de Takicardie. Poursuivi, le mignon petit couple au coeur à la bonne place pourra tout de même compter sur l’aide de l’Oiseau, insolent et amusant volatile que la tyrannie du roi n’impressionne pas. – Helen Faradji
A GIRL WALKS HOME ALONE AT NIGHT Ana Lily Amirpour 2014, États-Unis, 107 min, V.O. Persane, S.T. anglais
À Bad City, ville perdue entre l’Iran et les États-Unis, la nuit, rôde une femme mystérieuse vêtue d’un hijab qui lui arrive aux pieds, ne laissant apparaître que son visage, pâle et inquiétant. Sa fantomatique présence tient pourtant tête aux plus dangereux des caïds : c’est un vampire. Tout à la fois western urbain, vrai film de vampire, satire féministe et romance mélancolique, A Girl Walks Home Alone at Night mélange les genres avec virtuosité et fantaisie. Film pop, porté par une énergie punk, Ana Lily Amirpour y prend un malin plaisir à venger les femmes iraniennes prisonnières d’une société machiste en livrant les vils personnages masculins aux crocs de son vampire. – Laurence Reymond
LUIGI SERAFINI, GRAND RECTUM DE L’UNIVERSITÉ DE FOULOSOPHIE François Gourd, Mélanie Ladouceur 2013, Québec/Canada, 59 min ,V.O. Française, S.T. anglais
Il s’agit, sans l’ombre d’un doute, de l’oeuvre la plus anticonformiste rédigée par un écrivain, à ce jour. Le Codex Seraphinianus laisse perplexe, tant ses écrits demeurent indéchiffrables et ses mystères impénétrables. Depuis sa publication en 1981, ce chef-d’oeuvre surréaliste provoque des maux de tête à tous ceux qui tentent en vain de décrypter ses textes. I l faut préciser que son créateur, l’illuminé Luigi Serafini, s’est servi de son bouquin pour concevoir son propre langage, dont chacun des signes n’a rien en commun avec les lettres de l’alphabet ou avec une calligraphie quelconque. – Stéphane Defoy
Sergey échoue dans un pensionnat spécialisé pour accueillir des sourds-muets. Souffrant lui-même de ce handicap, il est confronté, dès son arrivée, à un groupe de jeunes qui ont pris le contrôle des lieux. Proposition radicale et accablante, The Tribe relève le défi monumental de raconter une histoire cohérente alors que tous les personnages s’expriment dans la langue des signes… Acte de cinéma complètement fou, ce film choc fera le régal des cinéphiles à la recherche de propositions nouvelles. – Stéphane Defoy
SHE’S LOST CONTROL Anja Marquardt 2014, États-Unis, 90 min, V.O. Anglaise
Célibataire, New-yorkaise, rêvant de pouvoir s’acheter un appartement qui ne serait pas que fonctionnel et d’avoir éventuellement un enfant un jour, Ronah mène pourtant une existence qui n’a rien de conventionnel. Étudiante en maîtrise de psychologie comportementale, sans grand contact avec le monde extérieur, elle travaille comme assistante sexuelle, aidant différents patients, selon les tempéraments et problèmes de chacun, à apprivoiser l’idée même d’intimité et surmonter leur handicap affectif. Calme, patiente et dévouée, elle se voit forcée de se remettre en question lorsqu’elle rencontre Johnny, un infirmier particulièrement sauvage. – Helen Faradji
FELIX ET MEIRA Maxime Giroux 2014, Canada, 105 min, V.O. Française, Anglaise, Yiddish, S.T. anglais
Rien ne les prédisposait à se rencontrer, si ce n’est d’habiter le même quartier montréalais. Pourtant Félix, un héritier québécois francophone aussi excentrique que désabusé, et Meira, une jeune mère et épouse juive hassidique qui remet en question les lois régissant sa vie, ne peuvent plus se passer l’un de l’autre. – Marie-Hélène Mello
MÉTAMORPHOSES Christophe Honoré 2014, France, 102 min, V.O. Française, S.T. anglais
Un camion se stationne dans une cour d’école. Personne ne descend. Piquée par la curiosité, une écolière qui se prénomme Europe s’approche du véhicule. Pour ce neuvième long métrage, Christophe Honoré (La belle personne, Les chansons d’amour) délaisse le film musical pour s’attaquer aux mythes et légendes grecs. Il adapte librement les textes du poète Ovide qui relatent les rapprochements entre les dieux et les mortels. Divisée en trois épisodes distincts, cette oeuvre aux accents hédonistes épouse la forme de contes fantastiques où transmutations et mauvais sorts jetés aux simples mortels constituent l’essence de l’intrigue. – Stéphane Defoy